C’était un vendredi soir et comme tous les soirs, je jette un co...

C’était un vendredi soir et comme tous les soirs, je jette un coup d’œil sur le grand magasin Adopteunmec.

Je n’ai vu que de la douceur sur sa photo de profil. J’ai bien essayé de me conformer à cette fameuse phrase « il n’y a pas que le physique qui compte » mais force est de constater que l’attirance physique m’est indispensable.

Son texte d’introduction, très court, était simple et bref : « Souriante, dynamique je souhaite passer des moments sympathiques et pourquoi pas, plus … ».  Il est étrange que la signification ou la compréhension d’un texte me soient aussi différentes selon l’état émotionnel dans lequel je me trouve, mais j’y reviendrai plus tard.

Avec les flashs et autres favoris sur le site de rencontre, je ne sais plus qui a tiré ou a attiré en premier. Quelques visites, quelques appâts judicieusement lâchés par-ci par-là, je fais des efforts pour me promouvoir tel une marchandise noyée dans un rayon bondé. Je lui écris une banalité, elle me répond. Échanges sympas, on passe au téléphone rapidement.

Finalement elle me propose un rendez-vous pour le lendemain soir à ce concert en campagne Berrichonne, à une heure de route, autant pour elle que pour moi.
Timidité ? Je lui réponds « je te redis demain » vous avez dit sensible ?

Le lendemain matin, elle ouvre le bal des SMS et finalement je lui demande « à quelle heure ce concert ? ».

Aux environs de dix-huit heures trente je suis arrivé, je traverse ce joli petit village à la recherche d’un panneau indiquant l’endroit des festivités. Je fais demi-tour et ralenti à nouveau en passant devant le stade :
manifestement ils sont en pleins préparatifs, je dois être le seul spectateur, en avance.

Je remonte l’avenue de quelques dizaines de mètres puis, au travers de nos vitres et lunettes teintées remonte jusqu’à la hauteur de sa voiture stationnée : la rencontre est imminente.

A quelques mètres de distance nous nous rejoignions. Coté sensation dans ce genre de situation, une petite bouffée de chaleur peut traverser votre corps d’autant que nous sommes en pleine canicule de juin 2019. Le bitume d’un coté le soleil de plomb de l’autre, la chaleur est encore très présente.

On s’échange les bises de rigueurs, le courant passe.

En arrivant près des stands en pleins préparatifs, quelques embrassades et courtoisies plus tard, elle n’est pas en terre inconnue.
Il fait chaud, très chaud, dans une rue plus loin nous approchons du petit ruisseau repéré sur Google Maps. Chaleur écrasante ruisseau impraticable nous nous protégeons dans l’église d’à côté.

Au frais assis cote à cote le temps s’est arrêté. Armés de nos smartphones en main nous dégainons nos photos souvenirs, le duel s’est éternisé.

Quelques groupes commencent à donner de la voix et de l’instrument. Nous finissons, comme beaucoup, allongés sur le gazon à peine frais du stade de foot.

Il à bien dû se passer une bonne heure ou deux, rafraîchis par un litre de pression partagé, avant que je devienne entreprenant. La belle se prête volontiers à mes avances de plus en plus assurées.

Le concert terminé, épuisés, une heure de route nous attendait chacun de notre côté. Rendez-vous prit, je passerai le weekend prochain, chez elle.

Une longue semaine rapidement passée, samedi 12h30 environ elle sort de chez elle pour m’accueillir. A l’abri de la canicule persistante, tour à tour acteur et auditeur, nous nous racontons. Ni farouche ni entreprenante, la dame est à on aise, spontanée et agréable.

Insatiable, ces quelques heures d’échanges sincères et empathiques, nous emmènent au couché du soleil. Détendu par l’ambiance agréablement sympathique et de quelques enfumades je ne relève pas, en bon gentleman d’une époque révolue, les quelques confidences distillées dans le flot de nos échanges. Elle semblait se satisfaire, depuis sa douloureuse rupture de l’automne dernier de « ses plans cul ».

Cependant, embarrassée, une « douleur » mal placée presque soudaine et inexplicable nous interdira tout rapprochement sensuel.
Ressentant son besoin d’une épaule apaisante, mes bras se referment sur son corps blotti contre le mien. Elle semble en confiance et se détend un bon moment un mouchoir à la main. J’étais là pour elle. Une nouveauté pour la belle.

Nue à sa demande en fœtus contre moi habillé, son couchage d’un mètre vingt favorisait le rapprochement.
Promesse faite à ma supplicière de ne pas être trop entreprenant, la fille s’assoupit et s’endort en confiance sous mes caresses retenues.

Dimanche vers 10h30, après quelques analyses courtoises et croisées de cette situation, empathique et certainement touchée, la belle veut assumer intégralement cette déconvenue. Nous sommes-nous vraiment trompés de casting ? Non je me refuse à y croire, il s’agit juste d’un petit problème de synchronicité dans le temps, l’époque et le vécu.
Le moment est venu pour moi de disparaître.

J’imagine sans crainte ni remord excessifs (quoi que…), les railleries et autres commentaires affectueux de mes amis et connaissances masculines. « Tu as merdé ,t’as pas assuré etc. »
Dans les années 1990 2000 les hommes de ma génération ont vécu cette période faite de « critiques » sur le peu de sensibilité du sexe fort. Trop macho, trop frimeur, etc., il fallait que l’on travaille sur notre côté féminin refoulé.

Entretenu par un certain perfectionnisme ou l’influence de mon signe astrologique d’une bête à corne fonceuse, à moins que cela soit simplement le vécu, j’assume parfaitement et à qui veut bien l’entendre mon côté féminin. Certainement trop, vue les humeurs ou les désirs changeants de la gente féminine. Il faut dire que la vie d’une femme en général et quinqua en particulier n’est pas de tout repos.

Je passerai volontairement sur l’aspect purement physiologique pour donner mon avis sur cette fameuse « égalité homme femme ». Cela devrait être une évidence mais je suis certain que dans ce mot « égalité » notre société a fait un raccourci pragmatique et certainement nécessaire au détriment de l’essentiel, l’union d’un homme et d’une femme, de deux être voulant au final vivre les la même chose.

Je vais y travailler… #RDM

Avis Adopteunmec
essayer Adopteunmec
3 commentaires - 27 votes - Note 4.1/5
Le 17/07/2019
Ton avis sur cette RDM ?
S’abonner
Notifier de
guest

Commentaires
Inline Feedbacks
View all comments